Salon du livre et de la presse jeunesse de Seine Saint-Denis

Aussi appelé « Salon de Montreuil » et SLPJ, c’est le plus grand salon jeunesse francophone. J’en entendais parler depuis longtemps, puisque chaque année, une délégation d’auteurs québécois y voyagent. Cette fois-ci, j’y étais! J’écris d’ailleurs ce billet depuis la Gare de Lyon, où je me suis réfugiée dans un café pour attendre mon train. Drôle d’idée, que cette gare non-chauffée en plein mois de décembre (brrrrr!)!

Pour donner un ordre de grandeur, disons que c’est un Salon de la taille de celui de Québec ou de Montréal, mais étalé sur deux étages. L’achalandage est aussi pas mal le même. La plupart du temps, on peine à avancer dans les couloirs. Les parents en poussettes devaient se faire patients (les femmes désirant aller aux toilettes aussi, d’ailleurs!)! La grosse différence est qu’on y trouve que des livres jeunesses, ou du moins pouvant intéresser les jeunes.

Le Salon, vu de la mezzanine, le seul où l’on peut circuler facilement!

Constatation #1 : Étude démographique des visiteurs
Moi qui m’attendais à une succession sans fin de familles avec de jeunes enfants, j’ai été surprise de voir une grande quantité de jeunes adultes (16-24 ans) non-accompagnés. Ils viennent au Salon du livre jeunesse comme d’autres vont au Comiccon : à la recherche d’une dédicace et d’un moment privilégié avec leurs auteurs favoris. De quoi faire mentir tous ceux qui pensent que les adolescents ne lisent pas, et encore plus ceux qui pensent que la littérature jeunesse n’est bonne que pour les enfants!

Nob  en signature

Constatation #2 : Le culte de l’auteur
On sait que les auteurs jeunesse peuvent attirer des foules. Au Québec, il y en a bien quelques-uns qui ont des files de fans devant leur table de dédicace. La surprise, ici, c’est le nombre d’auteurs capable de créer un tel engouement! Des douzaines de kiosques avaient, en tout temps, au moins un, parfois deux-trois, auteurs en dédicace avec de telles files. À avoir eu plus de temps (et de budget), j’aurais bien joint certaines d’entre elles! J’ai tout de même joué les voyeurs en regardant signer, de loin, François Place, Nob, Vincent Villeminot et même Jessica Townsend! Sans compter ceux que j’aurais pu voir avec un peu de planification, puisque j’ai raté Thimothée de Fombelle, Julien Neel, Gilles Bachelet et TANT d’autres!!!

Il y a même des 1eres éditions rares!

Constatation #3 : QUE DE LIVRES!
Il est un adjectif en anglais qui n’a pas de traduction appropriée en français:  humbling, que je définirais ainsi : « qui te met une bonne claque de modestie en pleine face ». C’est ça aussi, le Salon de Montreuil, pour un auteur jeunesse. Tellement de livres! Mieux encore : tellement de BEAUX livres! Il y a de quoi voir son syndrome de l’imposteur rappliquer au galop!

Le lumineux kiosque de PKJ (Pocket Jeunesse)

Constatation #4 : Un peu de poudre aux yeux, ça ne fait pas de tort!
Entre ce Salon, le Japan Expo et le Comiccon de Paris, j’ai fait pas mal d’événements d’envergure cette année. J’en arrive à un constat : les kiosques des salons du livre du Québec manquent de panache! Vendre des livres, n’est-ce pas un peu vendre une ambiance, du rêve? À Montreuil, par exemple, le kiosque de PKJ était décoré d’arches néon sous un toit de toiles transparentes. La table de signature de Lumen prenait la forme d’un château lumineux, et les mangas Ki-Oon avaient de petits décors représentant les univers de leurs plus grands titres. Alors, plutôt que de subir l’invasion des mascottes, les éditeurs pourraient mettre le même budget sur un peu de déco! Autant pour se distinguer les uns des autres que pour pimenter les visites !  Et s’ils pensent que c’est trop coûteux, qu’ils aillent faire un tour à une séance de dédicace à la librairie Bric-à-brac! Ils font chaque fois des miracles avec trois bouts de ficelle.

Table de signature de chez Lumen. Photo piquée sur leur fil Facebook.

Je ne sais que conclure, à part de dire que je n’en pouvais plus après deux jours, et que je serais prête à recommencer demain matin. Comme la plupart des Salons, quoi!

 

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