Je suis sur les derniers milles pour mes publications de l’automne. Les mises en pages entrent, à relire une dernière fois.
Je vais être honnête avec vous : je ne le fais pas toujours! Je sais que l’éditrice sera passée par-dessus, je lui fais confiance. Parfois, je jette simplement un coup d’œil, feuillette le tout, mais sans relire. Et parfois, aussi, je relis religieusement. C’est le cas cette semaine avec La Promesse du fleuve. Ce sera mon premier livre en France, je veux faire bonne impression (jeu de mot, ici!).
Mais ce qui est difficile avec la relecture d’épreuves, c’est que ce n’est plus le temps de changer des choses. On est à la recherche de coquilles, de contradictions flagrantes, ou de répétitions vraiment abusives. La faute doit être assez grande pour justifier de risquer la création d’une nouvelle erreur qui, elle, se rendra jusqu’à l’impression. Vous trouvez que votre phrase aurait pu avoir plus de style? Votre fin plus de punch? Et ce verbe, ne pourrait-il pas être remplacé par un autre? ET BIEN TANT PIS POUR VOUS!
Comme si Chippeur, le Renard de Dora l’exploratrice quand on ne l’arrête pas à temps :
Alors, il faut laisser aller. Accepter que le manuscrit ne sera jamais, JAMAIS, à 100% parfait. On y trouvera toujours quelque chose à améliorer…
… mais qu’il faut bien s’arrêter quelque part!
Depuis le tome 2 de Hanaken (où une phrase avait sauté au montage, phrase qui aurait rendu TOUT le premier chapitre incompréhensible), je relis religieusement mes épreuves.
Mais oui, méchant exercice de lâcher-prise.
Remarque, des fois c’est l’éditeur qui doit faire l’exercice aussi. On m’a déjà suggéré des choses (genre « pourquoi on dirait pas tel mot plutôt que tel autre partout dans le roman ») alors que j’étais rendue à réviser les épreuves. O.o Comme tu dis « Trop tard! »
@gen: AAAAHH! L’horreur, la phrase qui manque! Herueusement que tu l’as vu! C’est cette inquiétude qui fait que je ne lis jamais les livres une fois imprimés. Je fais comme les petits singes: les mains sur les yeux et les oreilles: si il y a quelque chose d’abominable, j’aime mieux pas le savoir! Pas futé, je sais!
Hihihihi! T’en fais pas : une fois imprimés, moi non plus je veux pas les voir! Des fois je les survole, mais sans plus!