Un soir, en revenant du Salon du livre Montréal, je suis passé par une de mes librairies de quartier. De fil en aiguille, la conversation est venue sur le Salon lui-même, et le libraire m’avouait ne pas être trop fan de l’événement. Je le comprends, pour lui, le Salon du livre, c’est un gros compétiteur, et le moment de l’année où se tient celui de Montréal rend la pilule encore plus difficile à avaler pour les libraires, puisque plusieurs personnes y commencent leurs achats de Noël.
Et moi qui aie souvent eu une relation amour-haine avec les salons en général (selon les années!), je me suis prise à défendre celui de Montréal.
J’ai expliqué à quel point, durant la semaine du Salon, le livre devenait un acteur important, festif, actuel. Durant cette partie de novembre, tous les médias parlent « livres » et « littérature ». Chaque achat partagé sur les médias sociaux est un grand cri qui annonce : « moi, je lis, et vous? ». L’affluence à elle-même est une grande campagne publicitaire sur le fait que le livre n’est pas mort!
Et ça, c’est bon pour toute l’industrie, libraires y compris.
Je dis souvent aux auteurs jeunesse que nous ne sommes bien plus en compétition contre les séries Netflix et les jeux vidéo que les uns contre les autres. Cet adage vaut peut-être pour notre industrie au grand complet…
… incluant Amazon? Une question pour un autre jour, sans doute.