Il y a quelques semaines, le magazine Opuscule m’a contacté pour me demander une nouvelle littéraire. J’avais un peu de temps entre deux manuscrits, alors, j’ai dit oui!
Une fois seule devant ma feuille blanche, j’ai réalisé que c’est un genre auquel je n’avais pas touché depuis l’université… peut-être même bien le Cégep! Il y a bien eu les courtes histoires du hors série À la recherche de Victor Cordi, mais il s’agit là plutôt de contes à raconter autour du feu que de nouvelles littéraires à proprement parler.
Me voici donc devant ma feuille blanche, complètement coincée avec l’idée qu’une nouvelle littéraire doit comporter une fin surprenante. C’est du moins ce que j’ai retenu de mes cours de français, ça m’apprendra à ne pas aller en lettres! Je pense, je pense, et à chaque idée que je trouve, la caricature de M. Night Shyamalan, telle qu’imaginée par Robot Chicken, m’apparaît.
Bref, la fin surprenante, je ne peux m’y résoudre!
Histoire de m’inspirer, je suis allée fureter sur le site d’Opuscule à la recherche de ce que mes collègues ont fait avant moi. Reconnaissant son nom, je me suis laissée tenter par le texte d’André Marois. Je vous invite à faire de même en suivant le lien ci-dessous:
Facteur aggravant, texte d’André Marois
Évidemment, sa fin est parfaite! Ce n’est pas tout à fait “a twist” dans le sens N. Night Shyamalan du terme, mais elle reste punchée, mémorable. Ça me donne un bon modèle… et ça me fout un peu la pression!
Je repense alors aux rares recueils de nouvelles que j’ai lu. Les Amazing Stories de ma jeunesse, et plus récemment Utopiales 2017. Les textes qui sont restés avec moi l’ont été de par leur univers plus que par leur trame narrative.
C’est donc par ce bout que je décide d’attaquer! J’ai créé un univers, en me disant que l’histoire viendrait bien.
Et une fois qu’elle est venue, j’ai tenté de lui faire une fin punchée sans être nécessairement une révélation. Une fin à la André Marois.
Le tout paraîtra sur Opuscule dans les prochains mois, je vous tiendrai au courant sur Facebook et Twitter!
Et pendant qu’on est sur le sujet des nouvelles littéraires et d’André Marois, je vous encourage à vous procurer son petit dernier: L’oeuvre incomplète d’Amilcar Torpp. Les nouvelles policières qui s’y retrouvent sont hyper-courtes, presque des vignettes, avec chacune leur propre page couverture. J’en suis environ à la moitié, et je suis complètement sous le charme!
P.S : S’il y a des professeurs qui me lisent, notez que L’œuvre incomplète d’Amilcar Torpp n’est pas un livre jeunesse, même si André Marois en écrit parfois. Reste que certaines des nouvelles seraient parfaites pour étude au secondaire.
Ouille, une chance que tu as fait un peu de recherches avant de te lancer! hihihihi! Parce que l’idée qu’une nouvelle doit avoir une fin surprenante n’ a plus cours depuis longtemps.
Ce qu’on retient maintenant, c’est l’idée d’un changement. La nouvelle a un arc narratif court, c’est souvent le récit d’une seule scène, un anecdote qui changera le personnage (ou son univers ou autre bidule autour de lui) pour de bon.
Si jamais tu dois en écrire d’autres, tu peux toujours consulter cet article (en plus c’est drôle) pour une mise au point rapide : https://www.revue-solaris.com/pour-les-ecrivains/dossier-special-comment-ne-pas-ecrire-des-histoires/
@Gen: Mon instinct me disait bien que c’était passé date comme idée pré-conçue! Merci du lien! C’est vrai qu’il est bien utile! Il me fait surtout m’angoisser à me demander si texte aurait été accepté par Solaris?!
Merci Annie pour ces bons mots.
Moi, je continue à aimer les nouvelles qui ont une fin surprenante. C’est vrai que ça ne doit pas être un impératif, mais la chute doit être aussi imprévisible qu’incontournable. Dans un exercice d’écriture en classe, c’est bien sûr difficile, mais l’idée est de penser à comment l’histoire va se conclure pour justement mieux l’écrire.
Bon été!
@Annie : Peu importe, tant que ton commanditaire le prend! 😉 Hihihihi! (Tsé, même en ayant publié là fréquemment, parfois les refus et les acceptations restent imprévisibles!)
Pour la fin imprévisible, je précise qu’elle n’est plus jugée NÉCESSAIRE. Si ça adonne, c’est un bonus, mais il faut éviter les nouvelles qui ne servent qu’à amener la fin surprenante. (Travers dans lequel nombre de jeunes nouvellistes tombent)