Je lisais un article ce matin, qui mentionnait qu’une des influences importantes de la littérature sur ceux qui la consomment est une empathie accrue. Lire un livre, c’est marcher, quelques heures durant, dans les souliers d’un autre, et si cet autre est différent de nous, on apprend à la comprendre.
Je viens de lire un livre qui a fait de moi une meilleure personne.
C’est ma fille qui m’a mis Le Silence de Mélodie, de Sharon Draper dans les mains, elle qui me fournit pourtant principalement en mangas d’habitude. Le roman est raconté à la première personne, dans la peau d’une jeune fille lourdement handicapée physiquement. Non seulement elle se déplace en fauteuil roulant, mais elle est incapable de parler, de manger seule, ou de contrôler les mouvements de ses bras et de ses jambes, qui s’emballent tout seuls. Elle bave, aussi, parfois.
Une handicapée comme on en a tous déjà croisé.
Handicapée physique, donc, mais pas mentale! Son esprit est aiguisé, sa mémoire quasi photographique. Elle n’en est que plus consciente d’être traitée comme une moins que rien par les autres élèves, parfois même par certains professeurs. Au fil des pages, on comprend l’ampleur des difficultés qu’elle rencontre, physiquement comme socialement. Un peu comme le livre Wonder, mais en un peu moins Walt-Disney-rose-bonbon. Le tout n’est même pas lourd à lire, en plus, la plume est légère et divertissante, comme tout bon journal de jeune fille.
Chose certaine, après l’avoir lu, notre propre manière de réagir face à un.e handicapé.e comme Mélodie est changée à jamais… pour le mieux.