Ce ne sera une surprise pour personne, j’aime les imaginaires qui sortent de l’ordinaire. J’ai fini par me tanner du fantastique classique à la Tolkien et recherche désormais l’originalité au dessus du reste. Dans la dernière année, deux livres ont retenu mon attention : La rivière à l’envers de Jean-Claude Mourlevat, et Maître Glokenspiel de Philippe Meilleur.
La rivière à l’envers
Ce livre est plus proche du conte ou de la fable que du roman. On y retrouve une forêt qui nous fait oublier du reste du monde le temps qu’on la traverse, un sommeil dont on ne peut s’extirper qu’en entendant des mots précis, différents pour chaque personne, et, évidemment, la fameuse rivière du titre, celle qui coule du bas vers le haut. Chaque nouvelle scène nous transporte dans un univers lyrique enchanteur. Je viens de commencer le deuxième, il est, jusqu’à date, tout aussi savoureux. J’aimais déjà Mourlevat pour Terrienne et le Chagrin du roi mort, mais là, il frappe exactement dans mes goûts!
Maître Glockenspiel
Complètement différent! On y retrouve un dictateur amoureux de sa collection de bombes qui règne comme un imbécile sur un royaume où les employés de font écraser dans des presses hydrauliques pour que leur sueur soit récoltée et transformée en blocs de richesse. On peut aussi y acheter de nouvelles personnalités, et les décisions politiques sont prises par match de luttes… scriptés d’avance, évidemment! Un charme fou! Surtout que l’intrigue y est très bien tissée!
La différence entre les deux? Le premier utilise l’imaginaire pour émerveiller, et l’autre l’utilise comme satire sociale. Grosse différence, qui dicte la direction de l’imaginaire de chacun des deux auteurs.
Je dois vous avouer que, pour Terre Promise, mon manuscrit en cours, je passe un peu de l’un à l’autre pour le moment. Est-ce que je finirai par choisir mon camp, ou est-ce que je réaliserai qu’ils peuvent coexister harmonieusement? Ça reste à voir!