Je vous disais récemment que, cette année, les médias qui écrivent des critiques de mes livres m’ont plutôt demandé des entrevues. C’est le cas du Lurelu de ce trimestre dans lequel moi ou mes livres sont présents pas une, pas deux, mais bien trois fois! Quelques citations intéressantes pour vous donner le goût de courir au kiosque à journaux pour vous procurer cette revue incontournable en littérature jeunesse!
La critique :
Lurelu fait un travail colossal de critiques en passant au crible la presque totalité de la production jeunesse québécoise. Lorsque tu commences et que personne ne te connaît, ta première critique est bien souvent dans ce magazine. Ne croyez pas pour autant qu’ils soient complaisants, au contraire, j’en ai lu des assassines! Celle des chroniques dit ceci :
« Les histoires de survie post-apocalyptiques ne sont jamais banales, mais celle-ci, étant donné le jeune âge et la personnalité sensible de la protagoniste, est particulièrement touchante »
« Auteure entre autres de la série fantastique « Victor Cordi », Annie Bacon révèle ici toute l’ampleur de son talent ».
Un point bonus à la journaliste pour avoir réussi à éviter le mot « Dystopie », qui apparaît systématiquement lorsqu’on parle de ce livre!
L’entrevue :
J’adore répondre à des questions par courriel, puisqu’on peut y prendre le temps de réfléchir! Et la liste de questions de Nathalie Ferraris était un véritable plaisir! Séparé en deux parties (l’enfance de l’auteur, et son présent) j’ai un peu l’impression qu’on y retrouve une bonne synthèse de qui je suis, sur de multiples facettes. Voici quelques-unes de mes réponses :
Annie Enfant
« Votre meilleur souvenir de lecture jeunesse : Lire des grosses reliures de magazines Spirou dans la piscine. »
« Les lectures qui ont marqué votre enfance : Ozma la princesse d’Oz, Le Dernier des raisins, La Belle lisse poire du prince de Motordu, et la série de bandes dessinées Olivier Rameau. »
« Votre souvenir le plus vif relié à la création : En troisième année, je transformais les devoirs « faire des phrases avec les mots de vocabulaire » en série d’aventures mettant en vedette Maurice, mon singe toutou rose et obèse. »
Annie au travail
« Définissez votre style littéraire : Originalité et imaginaire. Le « déjà fait » m’intéresse peu, la réalité encore moins. »
« Vos thèmes récurrents : L’émerveillement, le sacrifice, le courage, l’inattendu. J’adore surprendre le lecteur. »
« Votre rêve le plus fou : J’aimerais un jour écrire un livre du type Une histoire par jour à moi toute seule. Ce serait épique! »
L’étude :
Un plaisir tout particulier, en plus de la critique, on retrouve une étude en profondeur des chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage. Un plaisir, je dis, car j’adore voir ce que les lecteurs comprennent et retirent de ce que j’ai écrit. L’intention de l’auteur est une chose, et l’interprétation du lecteur, une deuxième tout aussi importante!
« Pour la jeune fille (Astride), la survie passe d’abord par l’action »
« Cette nature concrète, organisée (celle d’Astride), entre en opposition avec celle plus passive de Beauséjour (…) Le professeur regarde tout ça (l’humanité) de haut, alors que la jeune fille vit dans l’instant présent. »
« Reprendre la vie après le drame commence d’abord par la rencontre de l’Autre ».
Un dernier mot pour vous dire tout mon amour de ce magazine, que je lis religieusement depuis que je fais partie de mon industrie! Un incontournable, je dis.
Tu y es vraiment à l’honneur en tout cas! 🙂 Et c’est tout à fait mérité!
Je ne le lis pas toujours d’une couverture à l’autre (souvent, je le mets de côté comme référence pour les futurs achats de livres destinés à ma fille), mais cette fois-ci j’ai fait exception, puisque j’avais droit à une entrevue moi aussi! :p