En février 2015, je vous dévoilais le premier paragraphe du livre que je commençais à l’époque, soit les Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage. Le paragraphe en question avait l’air de ceci :
« Montréal n’est plus que ruines. Au centre-ville, les hautes tours gisent en piles informes, réduites à leurs plus petites composantes telles des constructions Légos retournées à la hâte dans leurs bacs d’origine. Pas un bruit, si ce n’est quelques hurlements de systèmes d’alarmes qui ne sonnent pour personne. La poussière est à peine retombée; les rats se terrent encore. Dans une rue du Plateau Mont-Royal, une fille de treize ans marche, tirant derrière elle une valise bleue. »
Cette semaine, le livre en question arrivera en librairies. Et voici ce que ce même paragraphe est devenu :
Le texte a très peu changé, et pourtant, il est vastement différent! Tout ça, juste parce que mon éditeur a eu le culot (il faut l’avouer, c’est un choix culotté!!) de tout aligner à gauche, et de veiller à ce que les césures se fassent au bon endroit. Il a fait ressortir dans mon texte un rythme que j’ignorais moi-même avoir mis.
Mon texte est devenu, à mon insu, une poésie moderne, urbaine, tout en gardant la facilité de lecture de la prose libre. Le résultat est renversant.
Les Chroniques post-apocalyptiques d’une enfant sage sortent cette semaine.
Intéressant! J’ai bien hâte de lire ça!
C’est fou pareil comme changement! J’aime beaucoup!
Mais ce qui m’étonne, c’est que ça ait été fait « par surprise », sans que tu le saches. J’veux dire : y’a quelqu’un qui s’est creusé la tête pour couper tout ça à des endroits logiques, ça aurait ptêt été plus facile avec ton aide, non?