Si j’ai eu de la misère à apprécier Moby Dick, Sa majesté des mouches (Lord of the flies, William Golding) m’a captivé à chaque page. Grand classique de la littérature jeunesse, il mérite bien son immortalité!
En surface, il raconte les aventures d’un groupe de garçons britanniques dont l’avion atterrit en catastrophe sur une île déserte et qui doivent survivre sans enfants. En profondeur, il chronique plutôt la lente descente vers la sauvagerie d’enfants laissés à eux même. Cette descente est si bien montée qu’elle devient parfaitement crédible, plus encore, elle semble inévitable.
Ce n’est pas un livre facile à lire. Il est difficile de faire face à la violence des enfants, possiblement bien plus que celle des adultes. Imaginez la guerre des tuques qui continue de dégénérer après la mort de Cléo. J’ai tout de même été incapable de m’arrêter dans ma lecture, y perdant quelques heures de sommeil.
C’est aussi un livre qui reste, qui laisse de traces. Des morceaux de discours philosophiques reviennent en tête : l’homme est-il bon? Est-il véritablement fait pour vivre en société? Qu’est-ce qui différencie l’homme de l’animal?
Bref, je comprends mieux pourquoi ce livre est étudié dans plusieurs écoles anglophones… et banni dans plusieurs autres!
Un must pour quiconque s’intéresse à la littérature jeunesse.