Depuis la faillite de Courte Échelle, je multiplie les éditeurs. L’idée de tous les œufs dans le même panier m’a soudainement semblé risquée, ce qui fait qu’en plus l’encyclopédie du merveilleux urbain qui était déjà prévu chez Boomerang depuis longtemps, j’ai signé avec Druide, avec Bayard, et peut-être bientôt avec un autre dont je vous parlerai dès que c’est signé.
Si cet éparpillement m’offre une certaine protection contre d’éventuelles faillites additionnelles, il pose un petit problème : puisque, dans les salons du livre, la salle est séparée par éditeurs, je me retrouve devant une table presque vide.
– C’est votre premier? m’a demandé un homme passant devant le kiosque des éditions Druide, devant ma table n’arborant qu’un livre : Sous le divan.
Non monsieur, c’est mon quinzième.
Parfois je rêve d’une réorganisation des salons, qui me permettrait d’être assise à une table avec tous mes livres alignés les uns à côté des autres. En attendant, il y a les événements spéciaux organisés par des libraires, comme la Foire du livre de St-Hyacinthe à laquelle j’ai assistée il y a deux semaines, qui me permettent de me pavaner devant une table pleine.
C’est bon pour l’égo, tout ce travail, tout ce chemin parcouru, réunis au même endroit!
Moi ce que je trouve toujours difficile, c’est la multiplicité des publics visés. ça amène une difficulté face au lecteur qui cherche quel produit pourrait bien lui plaire sur la table où il y a trop de trucs.
Maintenant, quand c’est possible, dans des événements où j’amène mes livres ou que plein de mes titres sont dispos, j’amène un présentoir que j’avais récupéré dans une librairie.
Mes éditeurs n’aiment sans doute pas ma méthode, mais je ne gêne pas pour parler des mes autres trucs publiés ailleurs. (Cela dit, maintenant j’ai au moins 3 livres avec chacun de mes deux éditeurs, alors ma table est moins vide).