Je disais dernièrement que la faillite de Courte Échelle me poussait à explorer de nouvelles avenues. Certains auront lu dans cette phrase que j’allais m’attaquer au numérique, à l’auto-publication, ou encore effectuer un retour vers l’interactif… la réponse est plus simple.
Je fais une tentative du côté anglophone
Il s’adonne que je suis parfaitement bilingue, du moins à l’écrit (mon anglais parlé pouvait parfois être plus hésitant). Avant d’écrire mon premier roman, la question de la langue s’était posée. J’avais choisi le français, non pas par élan patriotique, mais bien parce que je maîtrise tout de même mieux ma langue maternelle.
Aujourd’hui, je réalise que je ne suis peut-être pas obligée de faire un choix! Élise Gravel travaille dans les deux langues depuis longtemps, et son billet sur la chose m’a bien inspirée. Clémentine Beauvais, de l’autre côté de l’Atlantique, fait de même.
Alors pourquoi pas moi?
Ce n’est non pas un abandon de mon écriture en français, loin de là, seulement une tentative de diversification.
Je te souhaite bonne chance dans cette tentative! Pour ma part, j’ai découvert en prenant mes cours de traduction que je suis peut-être parfaitement bilingue à l’écrit, mais qu’il y a encore une marge entre ce que je peux créer en français et ce que j’arrive à faire en anglais. J’espère que tu ne feras pas le même constat! (Pour la petite histoire : j’ai abandonné le programme de traduction, parce que mon but était de me traduire moi-même, mais j’ai découvert que je ne serais pas satisfaite du résultat).
@Gen: j’avais fait exactement le même constat il y a plusieurs années alors qu’un contrat m’avait amené à traduire de mes propres histoires. Mais depuis, j’ai réalisé deux choses:
1- Il est beaucoup plus difficile de traduire que d’écrire
2- Pour mon public cible, la complexité de langue que me permet ma maîtrise du français est considéré comme un défaut plutôt qu’une qualité chez certaines éditeurs.
Bref, je n’écrirai pas au même niveau. Ma prose sera moins littéraire, plus efficace, mais le vocabulaire simple et les phrases directes de mon anglais risque d’être une force dans une écriture pour les 7-8 ans.
En effet! Mon public, surtout pour ce projet-là était plus vieux.