Quand on aime les mots, on les aime sous toutes leurs formes! J’ai fait beaucoup de route cette semaine, ce qui veut dire que j’ai écouté énormément de chanson française. Voici, comme je l’avais déjà fait en 2010, les quelques perles qui ont retenu mon attention.
Le premier est par un de mes chanteurs préférés, celui qui a fait revivre en moi l’envie d’acheter des disques de chanson française en me faisant découvrir ce que l’on appelle « la nouvelle scène ».
J’ai fait une crème au chocolat,
Comme j’avais plus de chocolat,
J’ai fait une colère à la place,
C’était moins bon.
(Perdre la raison, Bénabar)
Bon, je l’admets, la première rime est moche et répétitive. Ce qui me plait dans ce petit paragraphe, ce n’est pas l’utilisation de « faire un dessert » versus « faire une colère », mais bien le détail de la dernière phrase qui vient appuyer sur le jeu de mots avec un beau deux-par-quatre.
Le deuxième est une question de verbe :
Une place pour mes fesses dans cet autobus
Où qu’il aille, je me taille, je m’expulse
Dans la soute, je me voûte, au besoin je me strapontine
(L’autobus, Presque oui)
« Se strapontiner »! Verbe intransitif, signifiant s’asseoir sur un petit banc rétractable également appelé « strapontin » et disponible dans certains transports en commun. C’est presque aussi joli que le « Amélipouliner » de Maryvonne Rippert.
Le dernier est un titre plutôt qu’un couplet, celui d’une chanson de Aldebert :
Un dernier foot sous Chirac
Cela ferait un superbe titre de roman, un genre de Pancol au Masculin, un « coming of age » écrit par l’équivalent français de Stéphane Dompierre!