J’ai toujours été fascinée par le principe de « Grisù le petit dragon », soit celui d’être déjà convaincu, dur comme fer, de notre futur métier à un très bas âge (dans le cas de Grisù, pompier). Plusieurs auteurs ont ce métier dans la peau depuis leur tendre enfance, alors qu’il m’a fallu la trentaine pour que je le considère. Et pourtant…
Pourtant, des copines du secondaire m’ont il y a quelques années, ressorties des textes intitulés « les belles histoires plus ou moins vraies de matante Annie » que je leur écrivais pour rigoler lorsque nous avions 14-15 ans.
Pourtant, je me souviens de certains de mes devoirs de vocabulaire épinglés au tableau de ma classe de troisième année parce que, plutôt que d’écrire de simples phrases tel que demandé, je transformais l’exercice en livres complets, page couverture comprise.
Pourtant, un professeur, j’ai malheureusement oublié lequel, m’a déjà prise à part pour me dire que l’écriture était une avenue que je devrais considérer. Je ne l’avais pas écouté à l’époque. Maintenant, j’y repense souvent.
Pourquoi n’ai-je vu ces signes qu’une fois la décision d’écrire prise, plutôt que de les prendre en compte dans mes choix de carrière, dix ans plus tôt? Petit Grisù aveugle, il faut croire!
Ce billet m’a fait sourire ! Je m’y suis bien reconnue. Je me suis finalement avoué mon impérieux besoin d’écrire à presque 33 ans ! Or, alors que j’étais étudiante en pilotage d’aéronef, au Cégep, j’avais 98% en français… Mon prof de français ne pouvait comprendre ce que je faisais en pilotage et, moi, je ne pouvais comprendre qu’elle me voyait ailleurs. 😉 Célèbre ton parcours, Annie : il nourrit ton écriture ! 🙂
Spécial ça… Je fais partie des Grisù faut croire! 😉
Tiens, tiens, une autre Grisù par ici aussi… et dans mon cas, je me suis réveillée à 29 ans! Mais pour moi aussi, les signes étaient là à l’adolescence… 🙂
@Katia: C’est vrai que les pro du Grévisse ne doivent pas abonder dans les airs! J’ai moi-même fait une session en biologie à l’Université, dans lequel certains profs ont du bien sourciller devant mes travaux qui contenaient plus de verve que de rigueure scientifique!
@Gen: compte toi chanceuse alors, le choix de carrière est une grande angoisse pour ceux qui ignorent où aller!
@Isabelle: Pas trop l’angoisse du « temps perdu »? Moi ça me prend, parfois.
@Annie : Euh… savoir qu’on veut écrire, c’est pas un choix de carrière. C’est plutôt une contrainte pour tous les autres choix. Tu passes ton temps à te demander : qu’est-ce que je pourrais faire d’autre de pas trop éloigné, qui payerait un minimum et qui me laisserait le temps d’écrire! lolol! :p Et le résultat est pas mal le même : première publication à 25 ans, premier roman à 29. C’est pas exactement une avance impossible à rattraper pour les « éclosions tardives ». 😉
@Gen: Le plus triste, c’est que tu as raison! Dans le fond, j’ai peut-être de la chance d’avoir fait les choses à l’envers, puisque j’ai commencé par trouver une carrière qui me laissait du temps, pour ensuite décider d’utiliser ce temps pour écrire! Et pour l’avance prise: définitivement! Ce qui veut dire que si moi je me propose d’en vivre à 40 ans, tu peux possiblement en vivre à 35! Défi?
@Annie : Défi? Why not 😉 (Mais tu vas gagner! lol!)