Je viens de terminer de lire « Le vent dans les Saules » (Wind in the Willows), un de plus grand classique de la littérature jeunesse, ayant connu maintes traductions et adaptations de toutes sortes, et une petite phrase de la postface a retenu mon attention.
Après avoir dit qu’une éditrice du magazine « Everybody » l’ait encouragé à écrire le livre, il est écrit la chose suivante :
« Getting the book published was not easy. Despite having encouraged Grahame to write the book, Everybody did not accept it. It was rejected by many houses in London…”
Rejeté par son propre éditeur, refusé par plusieurs autres, ce manuscrit a bien failli finir sur une tablette! Quelques autres refus légendaires?
- – John Kenney est réputé pour avoir été « l’éditeur qui refusa Harry Potter »
- – Sophie Audouin-Mamikonian, auteure de Tara Duncan, souvent considéré comme étant le « Harry Potter Français » a dû attendre 17 ans avant de voir sa série publiée.
- – Je me souviens avoir lu que Jules Vernes avait essuyé une bonne vingtaine de refus avant de voir son premier roman publié, mais ai été incapable de retrouver ma source.
- – Les anglophones ont même mis le tout dans un livre, dont le titre, fort long, est le suivant : « Best Selling Books Repeatedly Rejected by Publishers, Including Jonathan Livingston Seagull, Chicken Soup for the Soul, Carrie, Gone with the Wind and More »
La prochaine fois que je reçois une lettre de refus qui fait particulièrement mal, j’achète le livre en question, parce que, avouez-le, un peu de schadenfreude, ça fait du bien!
C’est de bonne guerre de dresser ce genre de listes, c’est même éducatif. La question qu’il faut se poser, en toute humilité, c’est « est-ce que nous aurions été plus clairvoyants que les éditeurs en question »? Ils prennent des risques, et perdent plus souvent qu’ils gagnent. Le premier tome d’Harry Potter est oubliable : qui pouvait prévoir à quel point chacun des tomes suivants s’améliorerait? Gide a notoirement refusé A la recherche du temps perdu. Qui d’entre nous aurait investi son argent sur ce roman?
@Joel: je suis absolument d’accord, il ne faut pas blâmer les éditeurs dans tout ça, séparer le bon grain de l’ivraie dans l’avalanche de manuscrits qu’ils reçoivent n’est pas tâche facile!