Avant de me lancer, je m’étais longtemps posé la question : bloguer ou pas. Il m’aura fallu plusieurs mois, voire années, avant de trouver la direction et de me lancer. Deux mois plus tard, une amie me demandait si ça en valait la peine. Il était trop tôt pour répondre. Alors que mon blogue a déjà fêté son premier anniversaire, je crois avoir une meilleure réponse.
Bloguer pour des raisons personnelles
Comme mon blogue en est un de réflexion sur le métier, chaque billet me force à formuler des pensées sur différents aspects de l’écriture et de son industrie. Certaines idées qui seraient restées embryonnaires ont trouvé aboutissement lors de la rédaction de billet, et, lors d’une discussion dans un panel organisé par l’Alliance Numérique, j’ai réalisé que je pouvais plus facilement élaborer sur certains sujets, pour les avoir déjà traité dans mon blogue. Aussi, moi qui ait toujours eu une tendance à m’effacer devant le conflit, le blogue m’a rendue plus ferme dans mes opinions, une qualité que j’ai toujours admirée chez les autres. Je n’ai plus peur de la controverse, au contraire, je l’embrasse!
Bloguer pour des raisons sociales
Auteur est un métier bien solitaire! Si on fait exception des quelques journées de salons du livre, les journées se passent seul devant son écran. Bloguer m’a poussée à participer aux blogues des autres et à communiquer plus souvent sur Facebook et Twitter. Non seulement les conversations qui en résultent sont toujours agréables et appréciées, mais j’en retire même quelques amitiés qui n’auraient jamais vu le jour. Finalement, que dire de ces personnes qui se lient à moi sur Facebook avec un petit mot : « J’aimerais écrire un jour, vous m’inspirez! » Ça rend de bonne humeur pendant des jours!
Bloguer pour un avancement professionnel
En commençant une présence dans les médias sociaux, je croyais atteindre un public et vendre des livres. Ce n’est pas du tout ce qui s’est passé. Mon public est encore au stade de la cours d’école, des jeux vidéo et de la zone jeunesse de Radio-Canada! Par contre, j’ai rejoint plusieurs joueurs de l’industrie qui m’ont ouvert des portes. Suite à un billet, un éditeur m’a contactée directement par courriel. C’est quand la dernière fois qu’un éditeur vous a contacté sans que vous ne leur ayez envoyé de manuscrit? Sans compter que c’est par blogue interposé que je me suis lié d’amitié virtuelle avec une auteure française grâce à qui un de mes manuscrits partira vers une éditrice française la semaine prochaine (plus de détails dans quelques jours). Pas de publication concrète encore, mais de belles opportunités.
Bloguer, même si on n’a pas que ça faire!
Évidemment, pour tant d’avantages, il y a un sacrifice : le temps, cette denrée qui m’est pourtant si rare! J’essais, le plus souvent possible, d’écrire mes billets dans des périodes pendant lesquelles je n’aurais pas écrit de toute manière : le bain des enfants, la sieste du plus jeune, etc. J’ai également pris un rythme que je qualifierais de « raisonnable » avec deux billets par semaine, dont un est souvent écrit durant la fin de semaine. En même temps, je mentirais en disant que ça ne ronge pas un peu sur mon temps d’écriture.
En conclusion : est-ce que ça en vaut la peine? Certainement assez pour continuer une autre année.
Joyeux bloganniversaire ! Et longue vie à ton blogue que je prends toujours plaisir à lire !
@Audrey et @Gen: Merci les filles! Moi aussi je vous lis à chaque billet! 😉
J’ai fait pas mal le même bilan que toi au bout d’un an : ça n’apporte pas vraiment de public, mais des contacts et des amis. Ça bouffe du temps (surtout avec mon rythme de fou, que je me jure toujours de diminuer), mais en même temps des fois c’est une source d’inspiration et ça nous force à réfléchir sur nous-mêmes! 🙂
Au plaisir de te lire pendant une autre année! 🙂
Bon anniversaire, blogue!
On diminue, on s’essouffle, on tourne en rond, on prend des pauses de plus en plus longues, on lit ceux des autres pour se faire croire qu’on est encore dans la course, on se culpabilise, on grignote du temps ici et là, on commence des billets qu’on ne finit pas et donc qu’on ne publie pas, on publie des billets plus ou moins intéressants, plus ou moins travaillés…
mais on ne lâche pas, comme une petite fidélité au moins à soi-même.
@Claude: Je n’en suis pas encore là, après tout, un an de blogue, ce n’est rien en comparaison à tant d’autres! Je suis même surprise de voir à quel point l’année a passé vite et sans que les sujets ne me manquent! Ça viendra!