J’ai survécu à ma première « Journée Prologue ». Mieux! J’ai l’impression qu’elle m’a bien réussi! Quelques anecdotes de cette journée bien remplie!
Problème de traduction culturel!
Les Français, plus précisément Gründ et Fleurus, se sont déplacés pour venir nous voir! Sur la présentation de Gründ, on pouvait lire en grosses lettres : « Gründ fait son arrivée en fiction avec une série Poche! » Malgré la majuscule, ça m’a bien fait rigoler! Pas vous?
La guerre des chiffres
Parlant des maisons d’éditions françaises, lors des présentations, plusieurs éditeurs étalaient leurs chiffres de vente lors de leur argumentaire. Les maisons québécoises étaient toutes fières de leurs 2500 copies vendues en un an… contre des millions de copies vendues pour les éditeurs français. Ouch.
Mon blogue fait de l’effet!
J’ai rencontré hier le fort sympathique Yannick Comeau, que j’avais déjà côtoyé virtuellement sous les « status updates » d’amis communs. Il m’a avoué ne s’être pas inquiété de sa première journée Prologue… jusqu’à ce qu’il liste mon billet! Ça y est! Je rends les gens nerveux, moi qui suis si peu intimidante!
Et parlant de rencontres
J’ai également rencontré Elizabeth Tremblay, auteure de Filles de Lune, avec laquelle j’avais échangé quelques courriels. Je l’ai surtout fait patienter sans le vouloir! Je ne savais pas que je pouvais faire du « sôcial » plutôt que de me taper les présentations magistrales destinées aux libraires. Chose certaine, je suis bien contente qu’elle m’ait attendue, car, en plus d’être bien agréable, notre conversation a également été… informative!
Pour ce qui est de la véritable raison de ma présence…
Évidemment, je n’y étais pas pour me divertir dans les assemblées, ni pour sympathiser avec d’autres auteurs, mais bien pour faire de la promo! C’est chose faite! De nombreux « name-tags » étiquetés « Renaud-Bray » et « Archambault » ont défilé au kiosque et son repartis parfois avec le feuillet de vente (sale sheet) et parfois même avec une copie du Fantôme du caporal poltron pour leur collection personnelle. Mieux encore, la journaliste Eve Christian, qui fait des chroniques en littérature jeunesse tous les vendredis à l’émission de retour à la maison de la première chaine de Radio-Canada (animée par Deshautel), est passée au kiosque, m’a écouté et est parti avec mon livre sous le bras! Il ne me reste plus qu’à espérer qu’il sera à son goût!
Donc, est-ce que la journée a été une réussite? Je l’ignore encore! À court terme, mes deux seuls paramètres vérifiables sont les suivants :
- – La mention de mes livres à la radio par Eve Christian
- – Le nombre de mes livres présents dans les Renaud-Bray.
Je laisse donc ci-dessous, en guise de référence, les chiffres « témoins » de l’inventaire actuel tel que répertorié sur le site de Renaud Bray, et on s’en reparle dans un mois!
Les naufragés de Chélon : 0 (tout vendu depuis un bon 6 mois, jamais recommandé à mon grand dam)
Pirates à bâbord! : 20 (ce qui reste de leur commande de mars)
Le fantôme du caporal poltron : 0 (Pas encore sorti!)
Bon, on s’étonnera pas que les Français se vantent de leurs chiffres, mais ce seraient bien qu’ils nous présentent leurs ventes en pourcentage relatif. Pour 2500 copies vendues parmi les 6 millions de francophones du Québec, faut qu’un livre français vende un minimum de 250 000 copies à ses 60 millions de citoyens pour accoter. Et là on calcule pas le fait que les livres français sont aisément accueillis ici et non l’inverse…
Oups, désolée de la montée de lait : je subis un peu trop souvent de vantardises made in Paris…
@Gen: j’adore les chiffres! Tu me fais plaisir! Et c’est vrai que, rapporté à la proportionnelle, ça devient plus raisonnable! Relativisons!
Bien contente de t’avoir jasé! J’espère que nous aurons plus de temps quand tu viendras à Sherbrooke… 😉
C’est vrai que le marché en France est plus important qu’ici mais il ne faut pas oublier que la concurrence est pas mal plus rude. 700 romans pour la rentrée littéraire 2010 sans compter ceux venant de pays étrangers, contre combien ici ? Arriver à se démarquer et à vendre n’est pas une mince affaire. Il n’est pas rare de voir des bouquins rester deux semaines en librairie avant son retour au distributeur parce qu’il n’a pas fait parler de lui et qu’il ne se vend pas. Bref, les deux marchés ne peuvent pas se comparer si facilement.
Sinon, j’ai bien ri avec une série Poche ! Eh eh, j’espère que quelqu’un lui aura expliqué ce que ça signifie au Québec !
@Audrey: c’est clair que ce n’est ni plus rose, ni plus facile en France! Juste… différent!