Il y a quelques semaines, Gen écrivait, sur son blogue, un billet sur « Notre ami le doute » et sur comment celui-ci nous pousse à travailler plus fort. Dans la même semaine, Marie-Julie Gagnon m’avait posé une question sur le même sujet, par laquelle j’avais répondu par la presque négative : je doute très peu. En fait, c’est faux. Je doute beaucoup… mais jamais lorsque j’écris.
Lorsque je compose mon histoire, je repère les péripéties faibles et les « trous » de scénarios sans problèmes. Si j’aligne les mots, je reconnais les phrases qui sonnent juste et retravaille les autres. Lors de la première lecture, c’est avec conviction que je fusionne deux paragraphes et avec certitude que j’enlève et rajoute quelques phrases, que je change un paragraphe complet, que je remplace certains mots. Même les corrections demandées pas l’éditrice ou une de ses correctrices se fait dans une assurance complète. Je sais lorsqu’elles ont raison et améliore le manuscrit en conséquence; je sais lorsqu’elles ont tort et justifie mes choix en commentaires. Quand arrive la fin de ma session d’écriture, je ferme le couvercle de mon laptop avec la satisfaction merveilleuse du travail bien fait.
Le problème, c’est lorsque je n’écris pas.
S’il y a trop longtemps que je n’ai pas ouvert Word pour autre chose que pour des contrats de conception en jeux vidéos, le doute cogne, entre, s’installe, et fait comme chez lui. Il se repait de l’immobilisme de ma carrière d’auteure. J’ai besoins d’avancer pour garder ma confiance, celle envers mes capacités d’écrivain, mais surtout celle envers mes chances de réussite. Je peux y arriver… mais seulement si j’y travaille.
Tout ça pour dire que je n’ai pratiquement pas écris de l’été, que j’attend d’innombrables réponses d’éditeurs, que cette attente mine ma confiance étrangement plus que des réponses négatives, et que le tout me donne des envie de positions fœtales.
Un petit chapitre et tout ira mieux.
De mon côté, le doute m’empêche parfois d’écrire, mais comme toi, c’est surtout quand je n’écris pas qu’il s’installe (ainsi que les maux de ventre, le mauvais caractère, le sentiment que tout va mal…). Je dois écrire et persévérer pour dépasser ce doute. En fait, j’ai confiance en mes capacités. Mais la vie est faite de remises en question et l’attente, l’attente est tellement difficile! 🙂
En passant, je crois avoir terminé ma nouvelle… 🙂 Je la laisse reposer un peu, je la relis et je la soumets. À la grâce du Grand Créateur! 😉
@Émilie Hihi! Moi aussi ça me met de mauvaise humeur lorsque je n’ai pas écris depuis longtemps!
Contente pour ta nouvelle! Ça a fini par débloquer? Et bonne chance pour sa soumission!
@Annie : En effet, moi aussi je doute surtout lorsque je n’écris pas. Y’a rien de pire que de repenser à un texte (surtout s’il est en route vers un éditeur)!
Mais en effet, me semble qu’en travaillant, on le sait quand ça va bien. Et quand la dir litt a fait des commentaires judicieux, me semble que c’est une vraie illumination! 🙂
Je doute, je crois. Oui, je doute. Une fois le livre terminé. Mais c’est plus une sensation de « vide » que je ressens. Comme si je me lançais dedans et que j’attendais un « signe » que ça allait…
Pour ce qui est de ta « non écriture » de l’été, c’est parfois un cycle. Ça ne veut pas dire que tu ne « portes » pas d’histoires quelque part en toi. En tout cas, pour moi, c’est souvent ainsi… Je les porte longtemps et les accouche ensuite… 🙂
@Gen: Absolument!
@Nadine: je me sens souvent en attente sans savoir de quoi. Peut-être que je cherche des signes moi aussi! Et pour le cycle, tu as bien raison! Alors que j’ai laissé mon tome 4 en plan, j’ai de nouvelles idées de séries qui fourmillent!