Je viens tout juste de terminer le dernier Guy Gavriel Kay, Under Heaven, grâce à un marathon de lecture rendu possible par la présence de grands-parents. Une merveille, comme tout ce qu’il écrit, ou presque. Je suis une fan.
Mon grand coup de foudre avec cet auteur tien à un chapitre présent dans la série « Sarantine Mosaic », une saga de Fantasy inspirée de la culture byzantine dans laquelle un artiste de mosaïque se retrouve au cœur des intrigues de la cour. Bien qu’il ait un narrateur omniscient à la troisième personne, Guy Gavriel Kay aime bien changer le point de vue à partir duquel un chapitre est écrit. Et avec ce point de vue, l’importance de certains aspects de l’histoire varie. Celui qui m’a passionnée tournait autour d’un marmiton de seconde classe, tout jeune sous-chef dans un restaurant fréquenté par la haute.
Tout au long du chapitre, les diverses lignes de récit avancent alors que les aristocrates présents discutent en mangeant. Stratégie militaire, coup d’État, amourettes aristocratiques, tout y passe au fil des conversations des différents convives. Après tout, le chapitre serait inutile s’il ne servait l’histoire du roman! Mais le point d’orgue de ces cinq pages, en son centre autant qu’en conclusion, est la chose la plus importante pour le personnage en focus, donc notre marmiton. Cette chose? Une des princesses a aimé la soupe qu’il a lui-même assaisonnée. Peu importe les tracas nationaux, c’est ce simple compliment qui fait sa journée.
Et cette journée-là, ce simple chapitre avait fait la mienne!
1 réflexion sur « Le point de vue du marmiton »