La dernière relecture avant l’impression d’un roman est un moment que j’anticipe avec un mélange de hâte et d’angoisse. Le premier parce que c’est un aboutissement : le livre est enfin terminé! Le second parce qu’une question me hante toujours à ce moment : et s’il n’était pas bon?
À la dernière relecture, il est trop tard pour tout changer! L’imprimeur attend les maquettes, et, comme auteur, on ne peut que changer quelques mots, peaufiner le tout une dernière fois avant de lâcher prise. À date, il ne m’est jamais arrivé de trouver le tout mauvais, mais, parfois, mon écriture a eut le temps d’évoluer depuis la rédaction originale, et certaines phrases me font grimacer. Maladroites, embourbées, des phrases que je n’écrirais plus de la même manière.
Un gros soupir et on laisse aller! Je ne crois pas atteindre la perfection dans la trentaine! Vole jusqu’aux tablettes petit livre! Tu es imparfait, mais je suis fière de toi quand même!